Raphaël Cendo
on text by Armelle Cendo
on text by Armelle Cendo
Sista's Act
2024
acousmatic work
4'27
© 2024 / ONA 0590
listen
buy
Notify me!
Other formats
to be published soon
Learn more
Subscription plans
Include it in a plan to access
the full catalog from 1€/month
the full catalog from 1€/month
« I know of no work of art lacking excess. »
« Je ne connais pas d’œuvre d’art sans excès. »
Description
fr
Text:
I’m talking to you, asshole. The one taking up all the space on the bus, legs wide open. Do you have to be pushed over so we can sit down and make you understand that you take up all the space with to lay out your pair of balls?
You idiot, you don’t think I have the right to sit down too?
You, asshole looking at me like I’m dessert.
You who don’t move out of the way when I’m walking down the street. I’m the one who has to move over to let you pass? I tried to be like you and not move, and my shoulder got fucked up.
You, the hetero white male who never questions yourself. You’re a lost cause. You’re going to explain life to me? When I’m the one who knows a lot more than you do.
You who I say sorry to in the supermarket line, when you’re the one that pushed me! Well, that way I behave politely; society brought me up well as a nice girl.
You who look at me disdainfully because I have a box of wine in my cart.
A woman shouldn’t get drunk. What do you think, asshole, you’re the only one who has the right?
You who rape children for your own morbid pleasure.
You who hit me, who call me a fucking whore, you who kill the woman who leaves you.
Then again, not all men are assholes like you.
I absolutely agree with you Marguerite - Marguerite the lover, the drinker, the genius writer.
We must love men, really love men in order to really love them, otherwise they are unbearable.
Armelle Cendo
I’m talking to you, asshole. The one taking up all the space on the bus, legs wide open. Do you have to be pushed over so we can sit down and make you understand that you take up all the space with to lay out your pair of balls?
You idiot, you don’t think I have the right to sit down too?
You, asshole looking at me like I’m dessert.
You who don’t move out of the way when I’m walking down the street. I’m the one who has to move over to let you pass? I tried to be like you and not move, and my shoulder got fucked up.
You, the hetero white male who never questions yourself. You’re a lost cause. You’re going to explain life to me? When I’m the one who knows a lot more than you do.
You who I say sorry to in the supermarket line, when you’re the one that pushed me! Well, that way I behave politely; society brought me up well as a nice girl.
You who look at me disdainfully because I have a box of wine in my cart.
A woman shouldn’t get drunk. What do you think, asshole, you’re the only one who has the right?
You who rape children for your own morbid pleasure.
You who hit me, who call me a fucking whore, you who kill the woman who leaves you.
Then again, not all men are assholes like you.
I absolutely agree with you Marguerite - Marguerite the lover, the drinker, the genius writer.
We must love men, really love men in order to really love them, otherwise they are unbearable.
Armelle Cendo
Texte :
C’est à toi que je m’adresse connard. Toi qui prends toute la place dans les transports publics, jambes bien écartées, il faut te pousser pour s’assoir et te faire comprendre que tu prends deux places pour reposer ta paire de couilles ?
Pauvre abruti, tu ne sais pas que j’ai le droit de m’assoir moi aussi ?
Toi, connard qui me regarde comme si j’étais ton dessert.
Toi qui ne dévies pas de ta trajectoire dans la rue quand tu me croises. C’est moi qui dois faire un écart pour te laisser passer ? J’ai essayé de faire comme toi, ne pas dévier, l’épaule, je me la suis faite défoncer.
Toi l’homme blanc hétéro qui ne te remets jamais en cause. T’es une cause perdue. Tu m’expliques la vie, toi ? Alors que j’en sais bien plus que toi sur le sujet.
Toi à qui je dis, désolée dans la queue du supermarché. C’est toi qui m’as bousculée ! Mais bon c’est comme ça je fais bonne figure ; la société m’a bien, éduquée, la gentille fille.
Toi qui me regardes avec mépris parce que j’ai un cuby dans mon caddie.
Une femme n’est pas censée picoler. Tu crois quoi connard y’a que toi qui qui a le droit d’être bourré ?
Toi qui violes des enfants pour ton plaisir morbide.
Toi qui cogne, toi me traite de sale pute, toi qui tues la femme qui t’a quitté.
Mais bon, tous les hommes ne sont pas des connards comme toi
Je suis bien d’accord avec toi Marguerite, toi l’amoureuse, toi la buveuse, toi la géniale écriveuse
Il faut beaucoup aimer les hommes, beaucoup aimer les hommes pour les aimer sinon on ne peut pas les supporter.
Armelle Cendo
C’est à toi que je m’adresse connard. Toi qui prends toute la place dans les transports publics, jambes bien écartées, il faut te pousser pour s’assoir et te faire comprendre que tu prends deux places pour reposer ta paire de couilles ?
Pauvre abruti, tu ne sais pas que j’ai le droit de m’assoir moi aussi ?
Toi, connard qui me regarde comme si j’étais ton dessert.
Toi qui ne dévies pas de ta trajectoire dans la rue quand tu me croises. C’est moi qui dois faire un écart pour te laisser passer ? J’ai essayé de faire comme toi, ne pas dévier, l’épaule, je me la suis faite défoncer.
Toi l’homme blanc hétéro qui ne te remets jamais en cause. T’es une cause perdue. Tu m’expliques la vie, toi ? Alors que j’en sais bien plus que toi sur le sujet.
Toi à qui je dis, désolée dans la queue du supermarché. C’est toi qui m’as bousculée ! Mais bon c’est comme ça je fais bonne figure ; la société m’a bien, éduquée, la gentille fille.
Toi qui me regardes avec mépris parce que j’ai un cuby dans mon caddie.
Une femme n’est pas censée picoler. Tu crois quoi connard y’a que toi qui qui a le droit d’être bourré ?
Toi qui violes des enfants pour ton plaisir morbide.
Toi qui cogne, toi me traite de sale pute, toi qui tues la femme qui t’a quitté.
Mais bon, tous les hommes ne sont pas des connards comme toi
Je suis bien d’accord avec toi Marguerite, toi l’amoureuse, toi la buveuse, toi la géniale écriveuse
Il faut beaucoup aimer les hommes, beaucoup aimer les hommes pour les aimer sinon on ne peut pas les supporter.
Armelle Cendo
Credits
- Composed for the album ‘REC.Foundation Vol.1’, released on Mai 15 2024
- Text & voice: Armelle Cendo
- Chorus girl: Misael Gauchat
- English translation: Edward Williams
Record See all
REC.Foundation Vol.1
signed Music Paper Play & HD download, shipped within 5 days
195 available
Buy
Composer See all
Raphaël Cendo
About
fr
1975 – *
Raphaël Cendo's music tends towards excess and saturation. He sculpts from crude masses and extracts complex sounds. Energy from the performers themselves puts this sound matter into a state of tension through a blending of timbres and a contrast of forms.
Find a selection of previously unpublished scores, as well as the complete works dating from 2016 onwards and future pieces, at Maison ONA.
Raphaël Cendo's music tends towards excess and saturation. He sculpts from crude masses and extracts complex sounds. Energy from the performers themselves puts this sound matter into a state of tension through a blending of timbres and a contrast of forms.
Find a selection of previously unpublished scores, as well as the complete works dating from 2016 onwards and future pieces, at Maison ONA.
1975 – *
La musicalité de Raphaël Cendo tend vers l’excès et la saturation. Il taille dans la masse brute, pour en extraire des sons complexes. Ces matériaux sont mis en tension par l’énergie des interprètes, à travers une écriture de l’alliage des timbres et du contraste formel.
Retrouvez chez Maison ONA une sélection de pièces jusqu’alors inédites, ainsi que l’intégralité de ses œuvres composées depuis 2016 et à venir.
La musicalité de Raphaël Cendo tend vers l’excès et la saturation. Il taille dans la masse brute, pour en extraire des sons complexes. Ces matériaux sont mis en tension par l’énergie des interprètes, à travers une écriture de l’alliage des timbres et du contraste formel.
Retrouvez chez Maison ONA une sélection de pièces jusqu’alors inédites, ainsi que l’intégralité de ses œuvres composées depuis 2016 et à venir.