Denis Dufour
on text by Thomas Brando
on text by Thomas Brando
Bazar punaise
1996
acousmatic work
41'28
© 2024 / ONA 0246
listen
buy
Notify me!
Other formats
to be published soon
Enquire
Performance Set Rental
High res audio file
Learn more
Subscription plans
Include it in a plan to access
the full catalog from 1€/month
the full catalog from 1€/month
« With instrumental as with acousmatic music,
I don’t compose sounds but rather listening itself. »
I don’t compose sounds but rather listening itself. »
« En instrumental, comme en acousmatique,
je compose non les sons mais l’écoute. »
je compose non les sons mais l’écoute. »
Description
fr
The literary argument of this piece is based on quite a thin pretext. Starting from a label hastily stuck onto an old tea tin containing all sorts of spices, broken bits and pieces, buttons, screws and shells gathered on beaches, Thomas Brando has imagined a Pandora’s box. From this literary Pandora’s box also made of nuts, vices, colors, more or less digested memories, various instances “I’m quoting from memory”, and of desires, Denis Dufour then creates a sonic Pandora’s box, made from a singsong voice (that is to say, a little cuckoo) that itemizes utterances of its contents’ nomenclatures, searching for its countenance in the echoes of a muffled, corseted and polished madness rendered cuddly by the rubbings of the world’s own folly, that social folly, that avalanche of more or less discreet signs unleashed by the chaos of business.
This crass accumulation, this shameful filling-in, is what remains of his culture when Brando has forgotten it all. This is the paradoxical production of a social mechanism that has banished the unforeseeable, and the greatest of all unforeseeables – death. In this world of ours, deliberately reduced to the dimensions of a vast clearance sale (a bazaar), this is not the best deal (it’s free anyway). It’s detritus. But like Jodorowsky says, “art feeds upon what is scorned”. In this work of cinema-for-the-ear (madhouse cinema), Dufour launches us across the four corners of a universe reduced to the dimensions of a pinhead, or more exactly a thumbtack.
[Jérôme Nylon]
This crass accumulation, this shameful filling-in, is what remains of his culture when Brando has forgotten it all. This is the paradoxical production of a social mechanism that has banished the unforeseeable, and the greatest of all unforeseeables – death. In this world of ours, deliberately reduced to the dimensions of a vast clearance sale (a bazaar), this is not the best deal (it’s free anyway). It’s detritus. But like Jodorowsky says, “art feeds upon what is scorned”. In this work of cinema-for-the-ear (madhouse cinema), Dufour launches us across the four corners of a universe reduced to the dimensions of a pinhead, or more exactly a thumbtack.
[Jérôme Nylon]
L’argument littéraire de cet ouvrage repose sur un prétexte mince : à partir d’une étiquette collée à la va-vite sur une ancienne boîte à thé qui contenait toutes sortes d’épices, de pièces cassées démontées, de boutons, de vis et de coquillages ramassés sur les plages arrières, Thomas Brando a imaginé de fabriquer une boîte de Pandore. De cette boîte de Pandore littéraire faite aussi de boulons, de vices, de couleurs, de souvenirs plus ou moins digérés, de “je cite de mémoire” diffus et de désirs, Denis Dufour a fabriqué une boîte de Pandore sonore, faite à son tour d’une voix bien timbrée (c’est-à-dire un peu folle) énumérant l’énonciation de la nomenclature de son contenu, et cherchant sa contenance dans les échos d’une folie feutrée, corsetée, policée et rendue câline par le frottement de la folie du monde, folie sociale et avalanche de signes plus ou moins discrets qu’a déclenché le chaos du commerce.
Cette accumulation crasse, ce remplissage éhonté, c’est ce qui lui reste de sa culture quand Brando en a tout oublié. Production paradoxale d’un fonctionnement social qui a banni l’imprévu, et le premier des imprévus : la mort. Dans notre monde volontiers réduit aux dimensions d’une vaste braderie (un bazar), ce n’est pas la meilleure affaire (d’ailleurs elle est gratuite). C’est un déchet. Mais comme le dit Jodorowsky : « l’art se nourrit de ce qui est méprisé ». Dans ce film de cinéma pour l’oreille (un cinéma d’art et d’excès) Dufour nous projette donc aux quatre coins de l’univers, réduit aux dimensions d’une tête d’épingle, d’une punaise, exactement.
[Jérôme Nylon]
Cette accumulation crasse, ce remplissage éhonté, c’est ce qui lui reste de sa culture quand Brando en a tout oublié. Production paradoxale d’un fonctionnement social qui a banni l’imprévu, et le premier des imprévus : la mort. Dans notre monde volontiers réduit aux dimensions d’une vaste braderie (un bazar), ce n’est pas la meilleure affaire (d’ailleurs elle est gratuite). C’est un déchet. Mais comme le dit Jodorowsky : « l’art se nourrit de ce qui est méprisé ». Dans ce film de cinéma pour l’oreille (un cinéma d’art et d’excès) Dufour nous projette donc aux quatre coins de l’univers, réduit aux dimensions d’une tête d’épingle, d’une punaise, exactement.
[Jérôme Nylon]
Credits
- Commissioned by Ina-GRM
- Realized on tape machines and computer at the composer’s studio in Crest
- Sound recordings 1978: Denis Dufour and Philippe Mion
- Sound recordings 1995: Denis Dufour
- Narrator: Robert Curtet
- Voice: Matthieu Alloteau (the child), Maria (the soprano from Perpignan), Violette Cornelius, Denis Dufour, Caroline Gautier-Margaritis, Philippe Mion, Jonathan Prager, Franck Yeznikian
- Premiered by Denis Dufour at the Olivier Messiaen Auditorium, Maison de la Radio, Paris, on March 18th, 1996 for the Ina-GRM acousmatic concert cycle Son-Mu 96
© S. Berg
Composer See all
Denis Dufour
About
fr
1953 – *
With his morphological and expressive approach to sound, Denis Dufour works on pieces in a state of constant renewal, on ideas that are specific to each piece. The resultant work is like a large fresco in which no themes sound alike, one goes through varied and breathtaking soundscapes, appreciating the sheer imagination though the consistency of his style. By deliberately but effortlessly having his music open to all sounds, Denis Dufour’s approach is that of liberty, independence and diligence. His craftsmanship, very French, is exquisite and mastered; every second of sound is enveloped by a supra-conscious ear, so that his work contains no trace of automatic tools.
Find his complete works at Maison ONA —nearly 200 instrumental, vocal, mixed music and electroacoustic works released successively.
With his morphological and expressive approach to sound, Denis Dufour works on pieces in a state of constant renewal, on ideas that are specific to each piece. The resultant work is like a large fresco in which no themes sound alike, one goes through varied and breathtaking soundscapes, appreciating the sheer imagination though the consistency of his style. By deliberately but effortlessly having his music open to all sounds, Denis Dufour’s approach is that of liberty, independence and diligence. His craftsmanship, very French, is exquisite and mastered; every second of sound is enveloped by a supra-conscious ear, so that his work contains no trace of automatic tools.
Find his complete works at Maison ONA —nearly 200 instrumental, vocal, mixed music and electroacoustic works released successively.
1953 – *
Avec son approche morphologique et expressive du son, Denis Dufour élabore des œuvres toujours renouvelées car portées par des projets à chaque fois singuliers. En résulte un catalogue qui sonne comme une vaste fresque dont aucun motif ne se ressemble, englobant des paysages variés et prenants, une mosaïque de sonorités, de pensées et de couleurs qui permettent d'apprécier autant son imagination que la cohérence de sa démarche. En ouvrant délibérément mais avec naturel sa musique à tous les sons, Denis Dufour œuvre avec liberté, indépendance et rigueur, et avec un souci de l'artisanat si fin qu'il se fait oublier.
Retrouvez chez Maison ONA l’intégralité de son œuvre musicale —instrumentale, vocale, mixte et sur support— soit près de 200 opus progressivement disponibles.
Avec son approche morphologique et expressive du son, Denis Dufour élabore des œuvres toujours renouvelées car portées par des projets à chaque fois singuliers. En résulte un catalogue qui sonne comme une vaste fresque dont aucun motif ne se ressemble, englobant des paysages variés et prenants, une mosaïque de sonorités, de pensées et de couleurs qui permettent d'apprécier autant son imagination que la cohérence de sa démarche. En ouvrant délibérément mais avec naturel sa musique à tous les sons, Denis Dufour œuvre avec liberté, indépendance et rigueur, et avec un souci de l'artisanat si fin qu'il se fait oublier.
Retrouvez chez Maison ONA l’intégralité de son œuvre musicale —instrumentale, vocale, mixte et sur support— soit près de 200 opus progressivement disponibles.